English version : https://nathjy.travel.blog/2020/11/08/a-crossing-of-paris-to-wish-you-a-happy-birthday-le-certa/

Elle se rappelle avoir croisé le camion de déménagement qui déposait, il y a déjà 7 ans, des nouvelles tables carrées aux allures bien sympathiques. Elle avait slalomé entre les tables sur le trottoir et s’était amusée lorsqu’elle avait entendu l’accent de celui qui avait l’air d’être le nouveau patron de ce lieu mythique. Il faisait gris sur Paris et c’était comme un rayon de soleil qui s’infiltrait subitement dans cette petite rue de l’Isly.

Quelques semaines plus tard, elle avait lu dans un magazine qu’un aveyronnais débarquait à Paris pour relancer le café de Louis Aragon. Et c’est comme ça, qu’ils avaient fait connaissance avec Aymeric, tout juste débarqué de son Aveyron tant aimé, des cigales, des collines et des recettes plein la tête. Il avait surtout une véritable passion pour les relations. Non pas les « Publics Relations » comme on dit souvent, mais les vraies relations, celles qui tissent du lien, qui font qu’en sa compagnie, les clients se sentent tout de suite à l’aise. Des soirées avec des amis à la sortie du boulot, ils en avaient passées un certain nombre, avant de reprendre leur train de banlieue, quand ils vivaient à Ermont. Des soirées en amoureux, au terme de longues traversées de Paris, aussi, surtout depuis qu’ils habitaient sur les hauts de Paris.

Et oui, Le Certa, sans que tu t’en aperçoives, ils t’ont vu grandir, faire tes premiers pas. Ils t’ont vu t’affirmer, ils ont découvert ta véritable personnalité jusqu’à devenir pleinement un lieu où se ressourcer dans Paris. Ils ont vu la petite équipe s’agrandir, se professionnaliser tout en gardant un esprit bon enfant. C’est normal, puisque tu n’as que 7 ans. On dit qu’à 7 ans, on atteint l’âge de raison, mais sincèrement on espère que tu ne deviendras jamais totalement raisonnable. On espère que derrière ces murs, les parisiens trouveront toujours, comme par enchantement, ce petit air déraisonnable qui vous va si bien et que tout le monde apprécie tant.

Ce soir, ils sont venus déguster quelques recettes phares du lieu car on parle de reconfinement. Ils étaient là d’ailleurs à la sortie du premier confinement ! Ce soir, ils sont là car ils veulent te souhaiter un très joyeux anniversaire !

En descendant, ils ont fait une escapade dans la Cour du Louvre, qui en ce début de soirée a des allures quelque peu réservées.

Les luminaires bien alignés, jouent de mille feux et offrent aux arcades un champ de reflets à nul autre pareil.

Au milieu de la Cour, la Pyramide se dresse dans toute sa splendeur et illumine la Cour au travers des ses petits carreaux de verre.


Ils ont déposé leurs vélos et pris le temps de savourer le spectacle de ces pierres plusieurs fois centenaires qui donnent tant de charme à la Cité de Lutèce.

Ils ont ensuite décidé de passer devant l’Opéra, sachant que pendant quelque temps, ils allaient de nouveau être claquemurés dans un rayon d’un kilomètre.

Rapidement après, ils sont arrivés face à la gare St Lazare et ont déposé leurs deux vélos, au coin de la rue face à l’entrée du RER, juste sous la pendule accrochée au coin de la rue.

Ils se sont enfilés précipitamment dans la rue en sens unique, pour se retrouver en deux minutes devant le 5 de la rue de l’Isly.


Au RDC d’un charmant immeuble haussmannien, dans lequel a vécu Victor Hugo, ils ont tout de suite été chaleureusement accueillis par Jurgen, Mafalda, les deux Maxime et Aymeric, tous aussi charmants les uns que les autres.


Après avoir bu un verre ou deux, ils ont savouré les recettes phares du lieu. Ces recettes qui vous transportent en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire au pays des rêves, bien loin des mauvaises nouvelles de l’actualité, dans un pays où chantent les grillons et où les paysages s’étendent à perte de vue. Un verre partagé sur un coin de table, de l’amitié échangée et voilà de quoi passer une excellente soirée. De l’autre côté de la salle, elle aperçoit les tables mythiques et se dit qu’elles en ont vu passer des tranches de vie. L’équipe est affairée à servir les très nombreux clients qui ont eu envie de se retrouver ici pour passer un bon moment. L’intérieur entre gris et taupe, avec ses multiples éclairages indirects apporte immédiatement un air de détente.

Les ardoises accrochées ici et là sur les murs, témoignent de l’attention que l’on porte ici au bien-être des clients. Ici, comme le rappelle le petit panneau déposé dans un coin, on aime trinquer à l’amitié, prendre le temps, rêver d’un monde meilleur, rire sans limites, tout simplement vivre quoi !

Les carafes d’eau trônent sur les tables aux côtés de toutes sortes de boissons, tandis qu’arrivent les mythiques tiramisu aux fraises accompagné de la brioche perdue au caramel au beurre salé.


Et là, il lui suffit de porter la cuillère à ses lèvres et de fermer les yeux pour retrouver les jours de ses 7 ans quand petite fille, elle savourait le pain de perdu de ses parents.


Aymeric, Mafalda et Maxime sont concentrés autour du comptoir.

Les pompes à bière sont bien alignées car ici on ne rigole pas avec la boisson ni avec la nourriture. Jurgen, Maxime et Mafalda courent en tout sens pour contenter tout le monde. Ramashankar et Kolly sont fidèles au poste en cuisine pour œuvrer et préparer les plats qui enchanteront les papilles des clients.

Et voilà comment après avoir rechargées leurs batteries à l’énergie de l’amitié, du temps qui ne se compte pas et qui se partage à l’infini, les voilà qui repartent sur leurs fidèles pédaliers vers les hauts de Paris, là où l’on dit qu’un célèbre Lion descend la nuit de son socle pour arpenter les rues de son quartier de Denfert.




Repus, comblés, ils effectuent une petite pause sur la place de la Concorde pour admirer les splendides fontaines et regarder danser les lumières des lampadaires dans l’eau des bassins.

Au loin la Grande Dame domine le Pont Alexandre III et envoie des signaux lumineux aux parisiens égarés dans la nuit. La Seine a des reflets de toutes les couleurs comme une gamme de dégradés emportés par les eaux.

Arrêtés au feu rouge face à l’ Assemblée Nationale, ils profitent du calme qui s’abat doucement sur la ville tandis que derrière les écrans de TV dans leurs appartements, les parisiens découvrent qu’ils entrent à nouveau en confinement.
Par Nathalie
qu’est-ce que j’ai fait comme économies depuis que je lis vos articles (plus besoin de bouger sur Paris) c’est comme si j’y étais au Certa, j’ai encore l’eau à la bouche de la bière pression et la brioche perdue excellente !!!
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