Dimanche matin, arpenter les ruelles le long des canaux avant de filer au marché.

Baguenauder entre les étals et se laisser envahir par les bonnes odeurs et les couleurs vives. Imaginer les mille recettes de pasta, pizza, de primi piatti, de secondi, de risotto, de tramezzini, de cicetti à réaliser avec tous ces superbes légumes du soleil. Laisser le regard osciller des fleurs de courgettes toutes en finesse aux pomodori bien rondes, des magnifiques finocchi au ventre blanc bien dodu aux haricots borlotti chamarrés à écosser. Une devanture de rêve pour les papilles et pour les yeux.

S’enthousiasmer face aux étals de piments gorgés de soleil et se dire que les couleurs réenchantent le monde.

Atterrir chez Fantinelli et rester éberlué un certain temps, devant les centaines de bouquets de piments du jaune le plus vif au rouge écarlate, en passant par le rouge bordeaux et le rouge grenadine. Une explosion pour les yeux et la promesse d’une explosion à venir en bouche.

Être fascinés à la fois par la quantité, par le dégradé de couleurs et par le soin qui a été mis dans la réalisation de ces toupets de piccoli peperoncini.

Se souvenir d’une ballade sur l’île de San Erasmo, berceau de l’agriculture dans la lagune et se dire que tous ces beaux légumes sont arrivés tout frais cueillis ce matin, de la lagune en bateau, juste avant de rejoindre les étals bariolés de la Sérenissime.

Terminer les emplettes et se poser, sur le chemin du retour, à la pasticceria Rizzardini pour déguster un succulent Cannoli. Comme un bon dimanche !

Pour découvrir le post précédent de cette série « Un jour, un ailleurs » : https://nathjy.travel.blog/2020/11/07/se-perdre-dans-les-rizieres/

Par Nathalie