Un jour, un ailleurs n° 29

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S’éveiller au-dessus de l’eau, aux environs de 4 heures trente du matin, à Perumpally dans les backwaters.

Faire quelques pas, soulever le voilage qui protège des moustiques et de la lumière.

Apprécier la fraîcheur qui s’est faite attendre jusqu’au petit matin.

Avancer sur la terrasse au-dessus de l’eau et frissonner en sentant la brise du petit matin glisser sur votre peau.

Réaliser soudain que le jour se lève à l’horizon.

Être totalement emporté par la féérie qui se déroule maintenant sous vos yeux.

Avoir la sensation d’être seul au monde et d’assister en direct à la naissance du monde.

Silence le plus total, rien ne bouge.

Seul l’horizon semble se modifier à chaque regard porté sur la droite ou sur la gauche.

Etre subjugué par les reflets sur la lagune qui changent maintenant de minute en minute.

Jeter un coup d’œil sur la gauche. Constater que la maison voisine semble encore endormie. Se demander comment il est possible de dormir et de manquer un si merveilleux spectacle ?

Voir apparaître le premier oiseau dans le ciel comme si c’était le premier matin du monde.

Tressaillir sous l’émotion qui vous saisit et emporte tous vos sens.

Admirer les palmiers qui se distinguent désormais sur le panorama.

Être impressionné par le dégradé de couleurs roses orangées qui vient pénétrer l’univers des eaux du lac.

Commencer à percevoir des petits bruits sur la droite, mais ne distinguer aucun mouvement.

Pressentir qu’il va se passer quelque chose de grandiose.

Suffoquer de joie devant l’aurore qui jaillit à la cime des palmiers.

Il ne reste plus que quelques secondes avant l’arrivée du soleil, se tenir prêt pour ne rien louper, retenir son souffle.

Rester là debout, et vivre l’aube, pleine de promesses, d’un nouveau jour.

Se laisser imprégner par la magie qui naît de la contemplation.

S’extasier devant le feu qui fuse à la surface de l’eau.

Scruter une nouvelle fois les bords du lac et percevoir cette fois la vie qui éclot tout autour de la maison sur pilotis.

Balayer les environs et se réjouir de la vie qui sourd maintenant de partout.

Être comblé pour des années à venir d’avoir pu participer à la naissance du nouveau monde en compagnie de tous oiseaux à peine éveillés.

Par Nathalie

N’hésitez pas à laisser un commentaire, à partager une émotion, à livrer vos impressions…et si vous voulez découvrir le post précédent de cette série « Un jour, un ailleurs », RDV sur : https://nathjy.travel.blog/2020/11/26/bleus-sardes/