« Un jour, une découverte » : voyage à la rencontre des personnes extraordinaires et au-delà pour ensoleiller 2021… Backwaters Kerala J-11

Après quelques heures enchantées à bord de trains indiens, nous arrivons avec joie en gare de Kayankulam.

Nous descendons sur le quai, pas tout à fait certains d’être au bon endroit car nous avons raté le panneau en alphabet latin et nous sommes incapables de lire ceux écrit en Malayalam. Nous restons donc un moment dans l’incertitude…

… lorsqu’apparu Akhilesh. Les deux européens à l’air un peu égarés que nous étions deviennent alors des hôtes attendus et traités avec une exquise politesse, « yes sir », ne cesse de répéter notre nouvel ami. En route pour Perumpally, sur les rives de la Mer d’Oman.

C’est ainsi, qu’à peine une demi-heure plus tard, nous découvrons pour la première fois Perumpally et notre maison sur pilotis, au-dessus des eaux des Backwaters.

Perumpally, si vous regardez sur les cartes Google, c’est une étroite bande de terre entre la Mer d’Oman et les lacs des Backwaters. Pas plus de 200 m de large entre les différentes eaux qui vous encadrent de chaque côté.


Nous apprécions rapidement la sérénité des lieux et savourons de pouvoir nous poser quelques jours au calme. En quelques instants, nous nous sentons chez nous. Dehors ou dedans, chacun vaque à ses activités, selon ses besoins et ses envies du moment.

Au fil des heures, nous faisons connaissance avec le groupe de femmes de Perumpally qui nous accueille dans leur maison d’hôtes. Elles sont toutes plus extraordinaires les unes que les autres.

Avec elles, nous dégustons du thé et nous commençons à faire connaissance.

Le soir, elles nous apportent un succulent dîner à base de poissons fraîchement pêchés dans les eaux du lac de Perumpally. C’est l’occasion de continuer à se découvrir un peu plus mutuellement. Ces femmes, réunies en une association, Les rivages de l’amour, s’activent depuis des années pour assainir les eaux de la lagune de toutes les pollutions environnementales et s’évertuent à les repeupler de poissons pour stimuler la biodiversité.

La première soirée est déjà l’occasion d’une bonne partie de rires. Mais, tombant de fatigue, nous terminons rapidement dans notre chambre pour notre première nuit au-dessus de l’eau.

Le lendemain matin, quand nous les voyons arriver et rire de toutes leurs belles dents bien blanches, nous nous demandons bien ce qu’elles nous ont encore mijoté. Elles semblent affairées avec des préparatifs qui nous échappent.

Un peu plus tard dans la journée, après avoir visité les alentours, nous approchant du bord de l’eau par le côté gauche de la maison, nous découvrons leur projet : nous lancer, à bord d’un pédalo recyclé en barque, pour sillonner les backwaters. En effet, nos amies de Perumpally sont de ferventes écologistes et recyclent tout, même un ancien pédalo en barque. A la suite du Tsunami de 2004, qui a ravagé le secteur, elles ont même déménagée cette maison sur pilotis d’une rive à l’autre de la lagune. Elles ont maintenant à cœur de ne plus polluer les eaux de la lagune comme le font les house-boat touristiques, à moteur, qui sillonnent les backwaters. Nos amies de Perumpally militent désormais pour une économie solidaire et l’instauration d’un éco-tourisme.

Nous voilà donc partis en compagnie du mari de l’une d’entre elles, qui se demande lui aussi si nous allons réussir ce premier test.

Akhilesh et le groupe des femmes regardent notre frêle embarcation s’éloigner.

Ils restent un bon moment sur le petit quai. Seraient-ils inquiets ? Nous sommes les premiers à expérimenter le concept !

Après quelques nouveaux éclats de rire, nous nous laissons prendre par la beauté des lieux.

L’homme manie sa perche avec une parfaite maîtrise.

Et nous nous laissons paisiblement guider.

Nous découvrons la maison sur pilotis depuis l’autre côté.

Des enfants, qui jouent sur les rives d’une petite île, nous font de grands signes et nous demandent nos prénoms.

Nous sommes ébahis par la faune et la flore environnantes.

Notre petite maison nous semble désormais toute petite dans le lagon.

Le soleil commence à décliner.

Les oiseaux s’installent pour la nuit.

Les yeux écarquillés nous nous délectons du soleil couchant sur le rivage.

De retour dans le jardin, nos amies ont installé toute une cuisine, le temps de notre virée. Elles ont apporté un gaz, des ustensiles et toute sorte d’ingrédients. Nous allons pouvoir nous initier à la cuisine ayurvédique.

La base : des oignons rouges, du piment et du curcuma.

Ensuite, il faut manier le pilon pour écraser l’ail, le gingembre et les épices. Cela commence à sentir bon.

Il faut aussi préparer une pâte de riz et de poudre de coco.

Faire chauffer l’huile pour la friture.

Enrober les petites sardines du lac dans les épices.

Les yeux emplis de bonheur, se réjouir de trouver sa place au milieu des ces incroyables femmes.

Tous les sens sont en éveil, un festival pour les yeux et l’odorat.

Les papilles s’activent déjà.

Le temps de préparer la suite, on laisse les sardines bien au chaud dans une feuille de bananier.

Il est temps de démouler le rouleau de riz coco cuit à la vapeur.

Une opération délicate qui requiert toute notre attention.

Opération réussie avec l’insertion de quelques carottes pour la touche de couleur. C’est essentiel pour les combinaisons. Il ne reste plus qu’à déguster ces mets exquis et à redémenager la cuisine de l’autre côté de la rue. C’est chose faite par ces drôles de dames qui embarque le tout en quelques tours de brouette. Le concept est bien rôdé.

Laissez moi vous présenter ces drôles de dames si étonnantes et si merveilleuses. Keralamma, Ischi, Surajia…

Veena et Chitra…

Sunida et Seema…

Des rires…

Des sourires…

Des bons souvenirs…

Et quand vient le moment du départ, quelques larmes au fond des yeux…non pas de tristesse, mais juste du bonheur, d’avoir eu un jour la chance…

…de rencontrer ces incroyables femmes de Perumpally, si belles, si joyeuses et si lumineuses.
Par Nathalie
Magnifique elles peuvent te lire ?regarder les photos ??quel délice ces plats humm
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