Envie de soleil, envie d’Italie

« Un jour, une découverte » : petite virée en Italie, entre ombre et soleil, pour ensoleiller 2021Que se passe-t-il derrière les persiennes ? J-9

Quatorze heures trente au clocher du village, le soleil tape fort et, nul ne saurait lui résister. C’est l’heure de la sieste dans ce petit coin comme dans tout le reste de l’Italie.

L’heure de se retirer pour quelques instants à l’abri des persiennes.

Les rares promeneurs qui tenteront tout de même une sortie seront étonnés de découvrir les volets soudain tous fermés.

Jalousies peintes en bleu turquoise…

… ou en vert céladon. Elles ont toutes la même fonction : protéger du soleil aux heures les plus chaudes de l’après-midi.

Via Tripoli, on a choisi de suspendre le linge qui séchera le temps de la sieste.

Contrevents à claies avec  fermeture depuis l’extérieur…

…ou stores en paille, le mystère est complet et ne laisse rien entrevoir de ces instants si précieux.

D’aucun feuillètent un livre à l’ombre des rideaux de dentelle.

D’autres attendent leur princesse au fond d’un grand lit .

Pour beaucoup, c’est les « vacanze » et tout va pour le mieux.

Là, on a étendu la lessive à côté d’un petit pot de basilic, parce qu’ici tout le monde sait que le linge et le basilic aiment prendre le soleil.

Dans la rue principale de San Quirico d’Orcia, on ne rencontre pas âme qui vive et tout le monde se repose, maintenant, derrière les volets à battant.

Au coin de la rue Del Giardino, des draps prennent un grand bain de soleil avant de devenir d’un blanc bien éclatant.

Sur le port de pêche, derrière de grands rideaux blancs, on entend une télé qui raconte des histoires, qui ne font plus rêver personne.

Au milieu de la montée vers le Castello, on ne perçoit aucun son derrière les persiennes légèrement soulevées.

Aucun son, aucun bruit, tout est tranquille et les habitants de la maison sont sans doute tous tombés dans les bras de Morphée.

Dans la pièce voisine, aucun signe de vie non plus…

Tandis qu’à l’étage au-dessous, on perçoit les éclats de rire, des amoureux, qui émergent des battants légèrement entrebâillés.

Via del Giardinetto, on a pris soin de mettre de la couleur aux fenêtres…

…et les épingles à linge apportent ici aussi la touche de couleurs qui sied à merveille à ce type de persiennes.

Chez la tante Marta, c’est un peu plus austère et l’on imagine qu’elle roupille à l’intérieur.

Chez le cousin Enzo, on entend un léger bruit de moteur à moins que ce ne soit le son de ses ronflements persistants ?

Chez Clara et Nino, on perçoit les rires des enfants qui n’ont pas réussi à trouver le sommeil.

Chez Livia, elle a profité de la pause pour étendre son linge juste avant de se lancer, dans un nouveau roman, à l’abri des vieilles pierres.

Pendant ce temps, sur la grand place, toutes les persiennes se sont fermées et la façade délabrée d’un vieux palazzo a pris un air un peu abandonné. On se prend à imaginer la vie à l’étage vert céladon, puis à l’étage vert mélèze et enfin à celui du vert empire.

En remontant un peu plus haut dans les petites rues éparses, on se laisse surprendre par les volets entrouverts, au milieu d’une mosaïque de petits carreaux multicolores. Les habitants de la maisonnée doivent faire des rêves bien colorés à l’ombre des volets verts.

Et pour finir, on réussit à débusquer le seul être encore éveillé à cette heure de grande chaleur : un chat caché derrière une moustiquaire.

Par Nathalie

3 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Avatar de jocelynmeurice jocelynmeurice dit :

    Excellente la chute du chat de la moustiquaire 🙂
    Joyeux Noël, mes chers Nathalie et Jean-Yves.
    Bises et toujours plus loin.

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  2. Avatar de Leycuras Leycuras dit :

    Dolce vitæ

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  3. Avatar de Daphné Daphné dit :

    MAGNIFIQUE ! Merci pour cette bouffée d’été et de soleil, on en a tant besoin…!

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