Une nouvelle rubrique pour cette nouvelle année… Voyages imaginaires, culinaires, sensoriels ou culturels… On campe le paysage, le personnage, le contexte… à vous de rêver et d’imaginer la suite…

Parvati, est une femme indienne qui habite une rue de Srirangapatna. Srirangapatna est une petite île sur les bords de la rivière Kaveri, à proximité de Mysore au Karnataka.

Parvati revêt tous les matins dès l’aube l’un de ses « saree » aux couleurs chatoyantes.

Puis, comme une multitude de femmes indiennes, Parvati trace sur le seuil de sa porte de magnifiques « rangoli ». Un acte purement féminin en l’honneur de Lakshmis, déesse très prisée en Inde.

Parvati a appris à dessiner ces formes géométriques, réalisées en poudre de riz, avec sa mère, ses sœurs et ses tantes. Elle espère ainsi attirer les bénédictions de la déesse sur les siens.

Lorsqu’elle ouvre sa porte, Parvati commence par dessiner les contours en pointillés à base de poudre de riz blanche comme neige. Elle aime ensuite compléter les tracés avec des lignes ou des couleurs vives.

Parvati, une femme de Srirangapatna, est fière de ses motifs floraux, ou représentations animales, aux couleurs variées et enchantées. Elle sait que la protection est liée à la complexité du motif.

Parvati réalise ces « kolam » aussi en signe de bienvenue pour tous ceux qui la visiteront au cours de la journée. A travers ces gestuelles ancestrales, Parvati recherche le bien-être pour tous ceux qu’elle aime.

Parvati achète ensuite quelques fleurs au vendeur de passage. Elle les ajoute délicatement à son rangoli en signe d’offrandes.

Parvati, démarre enfin sa journée, le cœur léger, emplit de gratitude d’avoir pu ainsi exprimer sa créativité. Ephémère, celle-ci sera bien vite balayée par le premier coup de vent venu.

Différents chaque matin, les « kolam » de Parvati, expriment l’expression de son âme du jour.

Alors,si le cœur vous en dit, muni de crayons, libre à vous de tenter l’aventure des « rangoli kolam »: bien-être et détente assurément garanti pour passer une bonne journée !

Par Nathalie