Par un samedi quelque peu pluvieux, avoir soudain envie de couleurs et d’épices indiennes.

Choisir d’aller se perdre du côté de la gare de l’Est, dans le passage Brady

Flâner dans la galerie et se retrouver propulsé à 7 000 kms grâce aux effluves des currys et autres spécialités indiennes.

Rêver du Palais des Rajpout…

… et revoir soudain les éléphants qui se promenaient paisiblement sur une route du Kérala.

Lever les yeux et admirer l’architecture de la galerie.

Au fond du passage, débusquer la célèbre épicerie indienne Velan d’un côté…

…et sa sœur jumelle dédiée au bien-être de l’autre côté.

Se réjouir de trouver les fruits et les légumes qui nous permettrons de réaliser toutes sortes de recettes de l’Inde gourmande.

Les piments verts tout juste débarqués.

La citronnelle pour préparer, à l’occasion, quelque bouillons thaï pour se réchauffer.

Des gombos spécialement venus depuis le sous-continent indien.

Des piments oiseaux à faire rougir de plaisir vos papilles enflammées.

Apprécier la grande variété de produits exotiques sur les étals.

Il y a même du curcuma tout frais en fort probablement en provenance du Kerala.

Prendre un peu de recul pour contempler la multiplicité des produits.

Avoir une pensée pour les collègues en découvrant les fruits de la passion savourés ensemble un jour au petit-déjeuner à l’autre bout du monde …

Ne pas oublier les dudhis indiens bien évidemment.

Jeter un oeil à travers la vitrine et avoir immédiatement envie d’entrer dans la boutique. Pénétrer chez Velan, c’est comme être happé dans une autre dimension… C’est comme franchir le mur du son et se retrouver en plein cœur de Old Delhi au milieu du marché aux mille senteurs dans un bain de couleurs chatoyantes.

A l’intérieur, resté un instant éberlué devant les étalages de sauces épicées et de conserves aux saveurs orientales. Être emporté à l’autre bout du monde.

Tomber sur des massalas à n’en plus finir.

Dénicher des pots de ghee d’un kilo, du jamais vu sauf en Inde !

Et même des gulab jamum, ces fameux desserts indiens gorgés de sirop de sucre.

Trouver de quoi préparer de la cuisine ethnique comme le moong dal.

Se perdre dans les allées et tomber sur le coin réservé aux thés épicés, massala tea, ginger tea, chai massala… de quoi s’immerger dans la culture profonde de ce pays aux milles saveurs.

Ne pas repartir sans quelques graines de moutarde, la base de tout vaghar indien…

…accompagné comme il se doit de feuilles de neem.

Glisser dans son panier de quoi déguster les fameux pickels qui raviront les palais de leurs épices enchantées.

S’amuser du clinquant des bracelets et se dire que finalement, on y a pris goût, au fil des ans.

S’extasier des mille couleurs et mille senteurs.

Tomber sous le charme des tissus sur lesquels on distinguent des petits miroirs cernés de broderies.

Rester ébahi devant les étoffes bigarrées.

Se sentir soudain zen en passant sous le symbole Om.

Déambuler encore et encore entre les voilages léger comme le vent.

Savourer la finesse des batiks et les scènes de la vie indienne qu’ils représentent.

Entrapercevoir Shiva sur de multiples étoffes.

Apprécier ce déploiement de couleurs qui chassent la grisaille du ciel parisien en quelques minutes.

De retour chez soi, se réjouir d’avoir rapporté un peu de gaité et un semblant de variété.

Ne pas en revenir d’avoir dénicher un savon au santal de Mysore – le même que celui qui vous a fait rêver chez Stephen et Manjela à Mysore !

Celui-là même qui est réalisé dans les fabriques gouvernementales de Bangalore !

Déguster tranquillement les pickels…

… les galettes de pois chiches….

et les samossas encore tout chauds…

Comprendre pourquoi la charmante vendeuse ne s’étonne plus que des personnes viennent de partout rien que pour ses samossas…

Terminer le repas, le cœur en joie, en savourant un laddou de belle couleur safran qui vous fait parcourir les 7 000 kms qui vous sépare de l’Inde, le temps d’un éclair en bouche.

Par Nathalie