
En fin d’après-midi, au terme d’une semaine de travail, laisser le regard divaguer au gré du passage des péniches sur la Seine et se réjouir de la vue sur le Louvre. Comme c’est bon de pouvoir flâner à nouveau dans Paris !

Passer ensuite devant le Carrousel et le pavillon Molien. Le parvis est bien calme à cette heure car les estomacs affamés ont tous profité de la réouverture des restaurants pour filer se rassasier.

Alors il est temps de rendre visite au Certa et de découvrir le résultat des travaux menés de main de maître par Aymeric au cours de ce long hiver. En pénétrant dans le petit restau de quartier au charme fou, nous ne sommes pas déçus. Le parquet qui a dû voir passer tant de personnalités a pris un petit coup de jeune. Waouh que c’est beau et ça blinque, comme dirait mon cher et tendre d’origine belge ! On est super bien accueillis, avec beaucoup de gentillesse comme toujours ici. Patron et serveurs, tout le monde est aux petits soins et la soirée s’annonce déjà fort bonne. Chacun y va de son petit mot, on échange les dernières nouvelles avec un brin d’humour.

Admirons la perspective sous un autre angle. Sympa l’éclairage tamisé et chaud, tout est mis en œuvre pour favoriser la détente des clients ! Finalement, on se sent un peu comme chez soi et en même temps c’est complétement différent.

Le jeu des reflets de lumières sur le parquet entièrement remis à neuf est agréable à regarder et la teinte plus claire est de très bon goût.

La vue d’ensemble est charmante et la sélection musicale est soignée. En cuisine on s’active pour régaler les papilles des connaisseurs qui sont maintenant très nombreux en terrasse. Quelle équipe de choc !

Et quel plaisir de retrouver aussi nos chères petites abeilles : une ode à la biodiversité ?

Après un repas dégusté dans la joie, voici venu le temps du dessert… Toujours à la hauteur ! Bravo Chef ! Quel régal ! Un pour deux suffira pour ce soir. Le pain et la brioche perdue sont à tomber et le caramel au beurre salé qui nappe la glace est un ravissement pour nos papilles. Décidément, au Certa, on est aussi doué en déco qu’en cuisine, cela ne fait plus aucun doute. Et s’il n’y avait que cela ce serait déjà parfait mais si vous ajoutez cette touche d’humanité si ancrée, cette attention à l’autre, vous voici dans l’un de ces petits coins de paradis comme en réserve encore parfois la capitale!

Il est maintenant temps de sortir faire quelques pas pour une promenade digestive et le quartier est propice à la flânerie.

Ce soir le parvis de l’Opéra fait salle comble.

La chorégraphie a aussi lieu sur les marches de l’Opéra Garnier et dans la rue, les Parisiens sont heureux de se retrouver et l’esprit de la fête envahit rapidement le quartier.

Empruntant l’avenue de l’Opéra, nous ne pouvons nous empêcher de nous retourner pour retrouver le temps d’un regard, cette photo de couverture d’un livre de grammaire ou de géographie des années 60.

Comme il est plaisant de revoir la Comédie Française reprendre vie.

La perspective est toujours aussi belle le soir à la tombée de la nuit et nous emporte dans les rêves les plus doux.

Sur la place Colette, l’animation est au rendez-vous et cela fait chaud au cœur.

Le Nemours au bout de la place en allant vers le Palais Royal a l’air bien animé lui aussi.

Empruntant la rue de Rohan, nous débouchons maintenant en tandem sur la place du Carrousel. Le café Marly semble calme mais il commence à faire nuit.

Les passants sont moins nombreux.

A travers l’Arc de Triomphe du Carrousel, on distingue maintenant, dans le soleil arasant, la Concorde puis dans le lointain l’Arche de la Défense.

Volte-face pour admirer la Pyramide illuminée et le parvis où les visiteurs restent encore peu nombreux.

Depuis le Pont du Carrousel, jetons un œil sur les tours de Notre-Dame et découvrons les eaux de la Seine on ne peut plus calmes.

En passant par la petite rue Bonaparte, c’est l’occasion de rêver devant les vitrines de l’officine Buly, parfumeur du Louvre depuis une éternité.

Les flacons d’apothicaire sont bien ordonnés dans la lumière tamisée et c’est un vrai plaisir pour les yeux. On trouve ici toutes sortes de fragrance savamment répertoriées.

D’ailleurs le célèbre Balzac s’est lui-même inspiré de cette officine et de son parfumeur pour son roman César Birotteau.

Dans une vitrine sur le trottoir d’en face, une impressionnante collection de matriochkas nous coupe le souffle. Il s’agit de la boutique d’artisanat russe Peterhof. Nous voici subjugués par la finesse des œuvres…

…par la délicatesse et la beauté des gravures. Les détails sont époustouflants. Bien entendu, nous tombons en extase devant les plus grandes mais aussi et surtout nous sommes ébahis par la variété et par les plus petites qui semblent se décliner à l’infini.

Au coin de la rue Bonaparte et de la rue Guillaume Apollinaire, le Bonaparte est encore ouvert et c’est l’heure du rangement de la terrasse. Le garçon de café au téléphone, prend sans doute déjà les réservations pour demain. Les couleurs qui se dégagent du lieu nous laissent imaginer le Paris d’il y a quelques siècles, à l’heure où le rallumeur d’étoiles terminait son travail.

Remontant en passant devant Saint Germain des Près, nous retrouvons le flux de du Boulevard St Germain et les feux éblouissants des véhicules qui foncent vers le centre de Paris. Le célèbre café-restaurant, réputé pour son histoire littéraire et pour les écrivains qui ont forgé son histoire, va bientôt fermé. Il est temps de rentrer sur les hauteurs du Quatorzième.
Par Nathalie
Merci pour la ballade dans Paris intra-muros, ça fait du bien de sentir un peu de liberté
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