Par un beau matin ensoleillé, quelque part dans le désert du Thar, apprendre à faire les chapatis en compagnie d’Aja et d’Amrita.

L’observer qui sourit malicieusement en mettant ce qu’il faut de farine dans un grand plat circulaire.

La regarder préparer un petit puits et y ajouter peu à peu de l’eau potable puisée dans la jarre.

Petit à petit, découvrir la boule qui se forme sous ses mains expertes.

Pétrir encore et encore jusqu’à ce que la pâte ne soit plus collante et qu’elle soit bien souple.

Se rassembler ensuite tous ensemble autour de l’âtre pour la cuisson. C’est toujours un bon moment et tout le monde se presse pour échanger ensemble.

On discute comme on peut car on ne se comprend pas toujours mais on rit beaucoup.

Quelque part dans une autre région du désert du Thar, s’adonner à la même activité et y retrouver le même plaisir ; celui des choses simples faites ensemble.

Éplucher quelques légumes à croquer avec le dahl.

Cuire 10, 20, 30 ou 40 chapatis pour toute la famille qui va bientôt rentrer affamée des travaux des champs.

Prendre le temps d’enduire chaque chapati de ghee, ce beurre clarifié de couleur or.

En fin d’après-midi, commencer à rassembler le petit bois pour le feu.

Préparer la pâte. Prévoir le lait caillé pour accompagner le repas.

S’installer tous ensemble autour du foyer.

Se tenir serrées les unes contre les autres à mesure que la nuit tombe et tenter de se raconter la vie tandis que les chapatis dorent sur le poêlon.

Prendre le temps d’enduire les chapatis de ce précieux beurre doré tout en regardant les chapatis suivants gonfler sous la vivacité des flammes du feu.

Préparer les thalis avec un assortiment de katoris emplis d’aloo gobi, de lait caillé et d’un beau chapati tout arrondi.

Dans une autre famille encore, apprendre à faire les chapatis bien arrondis en quelques tours de poignets bien agiles.

Et quand tout le monde a fini son repas, sortir dans un coin du jardin pour faire la vaisselle.

Apprendre encore et toujours les petits gestes du quotidien, ces gestes simples qui visent à économiser l’eau si précieuse dans le désert. Frotter les thalis et katoris en inox avec du sable pour les rendre brillants et les rincer ensuite avec un peu d’eau. Les faire sécher ensuite en plein soleil.

Après avoir pris plaisir à déguster ce repas aux saveurs épicées à souhait, après avoir fini la vaisselle, rentrer à l’ombre et se réjouir de passer encore un bon moment ensemble sur la couverture.

Voici la recette pour 6 chapatis : 250 g de farine, 140 g d’eau, un peu d’huile et 1/2 cuillère à café de sel. Bien malaxer, laisser reposer 30 minutes environ, prendre une petite boule de pâte, l »étaler en rond très finement. Faire cuire à feu moyen. Le chapati doit gonfler et cuire assez vite. Le retourner une ou deux fois et l’enduire de ghee. Déguster chaud.

Par Nathalie