En route pour déguster une tasse de thé à Bois Chéri !

Ile Maurice – III

Partis de bon matin de Grand Baie, nous nous laissons guider par le GPS jusqu’à Bois Chéri. Une heure et demi de route, et voici que nous nous retrouvons dans un petit chemin bordé de quelques maisons. Nous qui nous attendions à voir une grande plantations avec de nombreux bâtiments et de vastes plantations de théiers !… ne sommes-nous complètement perdus ? En y regardant de plus prêt, nous nous apercevons rapidement que nous avons renseigné « Bois Chéri » dans notre GPS, et que ce dernier nous a tout simplement conduit « rue » de Bois Chéri, une petite rue à proximité de la célèbre plantation… qui reste cependant invisible à nos yeux. En la cherchant du regard, nous nous apercevons que nous sommes justement au milieu de petits champs de théiers… et que « ca travaille dur » autour de nous. C’est l’heure de la cueillette, toujours matinale, du thé.

Face à nous, un cueilleur à l’œuvre. Un peu étonné de rencontrer des touristes égarés dans ce coin perdu, il nous autorise volontiers à le photographier. Il n’y a sans doute pas beaucoup de touristes qui viennent le voir à l’œuvre. Aussi, est-il ravi de nous faire une petite démonstration, d’autant plus lorsque nous l’assurons qu’il sera mis en bonne place sur notre blog… ce qui est chose faite !

Avec sa cisaille équipée d’un réservoir fabriqué d’un bidon en plastique de 5 litres. Il coupe, et hop ça rentre directement dans le bidon-réservoir. Quand le réservoir est plein, c’est à dire, tous les 5 à 10 coups de cisailles, il n’y a plus qu’à le vider dans un grand sac. Simple, mais efficace !

Hop ça coupe !

Hop dans le sac !

Nous prenons le temps d’admirer les gestes rapides et précis du travailleur.

Quel bonheur d’assister à la cueillette de notre breuvage favori, par un petit matin brumeux.

Cela donne de l’allant à notre cueilleur qui continue en rythme…

…jusqu’à ce que le sac soit rempli, au plus grand plaisir du travailleur.

Au coin de la rue, de grands sacs attendent patiemment d’être collectés pour rejoindre les tables de séchage au domaine de Bois Chéri.

Rejoignant la grande route, nous croisons un bus qui amène des ouvriers à la plantation.

Et nous finissons par trouver l’entrée du domaine.

Perché sur les tiges de théiers, un bulbul orphée ou condé semble surveiller les alentours.

Un ? Non, il y a maintenant deux condés, bien installés sur les branches qui veillent sur les théiers

Le temps est humide et les cueilleurs-euses se protègent de la pluie avec des moyens simples mais efficaces. Ici, la cueillette est faite à la main, sans cisaille.

Rien n’arrête le cueilleur, car la cueillette n’a lieu que le matin, jusque 9h ? 10h ?… nous ne savons plus très bien…

Un jeune homme avec une cisaille à réservoir est très concentré sur son travail.

Un peu plus loin sur les hauteurs, le terrain est moins accidenté, un groupe d’hommes récoltent avec petite « moissonneuse » électrique. Il faut être au moins trois, mais ça va très vite !

Plus bas dans la plaine, une femme pratique la cueillette de façon traditionnelle…

…ce qui permet de prendre les feuilles de façon plus sélective. C’est moins rapide, mais cela permet probablement de mieux veiller à la qualité en ne cueillant seulement que ce qui est à bonne maturité.

Elle aussi se réjouit d’échanger quelques mots…

…et quelques sourires.

Plus haut, une autre femme, toute happée par son labeur…

… lève la tête et nous salue avec un grand sourire qui aurait pu vous illuminer vous aussi… si la photo avait été prise deux secondes plus tard !

Ici, un sac bien rempli du thé précieux, mais le cueilleur a disparu !… probablement aspiré entre les arbustes.

Ici ou là apparaissent des tâches de couleurs, souvent des drapeaux hindous avec le Om, ou encore des fleurs séchées…

…et même parfois des cueilleur casqués… Les théiers défendraient-ils leurs précieuses feuilles ?

La pluie a repris mais la cueillette se poursuit.

Au milieu d’une mer de théiers, une cueilleuse à l’ouvrage…

… se retourne et c’est l’occasion d’un nouvel échange de bonjour et de sourires.

Elle reprend ensuite son travail fait de gestes rapides et assurés.

Penchée sur les théiers…

…elle ne prend que les jeunes pousses…

…qu’elle récolte avec sa serpe…

… et hop dans la hotte !

…et hop encore.

Gestes ancestraux, instant empli de magie et de féérie.

Nouvelle poignée en forme de salutation et d’invitation à aller plus loin.

Il est temps maintenant de visiter l’usine du domaine.

La visite du petit musée nous permet d’en apprendre un peu plus sur l’origine et la fabrication du thé à Maurice.

Nous montons ensuite vers le restaurant de la plantation.

Au pied duquel un petit lac nous laisse rêveurs.

Les théiers dévalent les douces pentes et créent ainsi un paysage tout en harmonie.

Nous ne nous lassons pas de regarder tout autour pour engranger un maximum de souvenirs.

Heureux comme un Bouddha au soleil, nous allons bientôt pouvoir déguster…

…une bonne tasse de thé !

Le lieu est très agréable et pas de doute, le thé rend joyeux !

Les boîtes sont disposées de façon créatives en une explosion de couleurs mauriciennes !

Nous sommes aussi heureux de trouver du thé en vrac qui réjouira le palais de nos amis à Paris et nous permettra de partager quelque chose des multiples saveurs de cette île enchantée.

Paysage d’un côté du restaurant…

…puis de l’autre, nous sommes conquis par la douceur des paysages.

Un serveur nous informe que notre table est prête. Le thé est mis à l’honneur, même pour décorer la salle du restaurant.

Le cadre est magnifique, et ajoute à notre bonheur de partager ce moment en famille, enfin réunis après des mois de pandémie. Le repas peut commencer. Entrées très bonnes, curry épicé comme il faut, baba au rhum fabriqué localement servi avec une boule de glace à la vanille récoltée à deux pas… une véritable ode aux saveurs locales !

Après cette dégustation, une promenade digestive s’impose et nous redescendons le chemin à pied.

Petite pause photo…

…au milieu des théiers. Que du bonheur !

Les camaïeux de verts et de bleus nous invitent à la méditation.

Cocotiers, fougères géantes, arbres du voyageur, arbustes des théiers forment un véritable écrin aux eaux du lac au-dessus duquel émerge le restaurant de la plantation.

Chemin du retour…

…mais la magie reste gravée dans nos mémoires…

…et sur les pellicules de nos appareils photos !

Par Jean-Yves et Nathalie

2 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Avatar de Soodin Mukesh Soodin Mukesh dit :

    C’est joli ce que vous m’avez fait voir avec des mots justes et des phrases bien tournées. Cela me donne envie d’y aller. Merci.

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  2. Avatar de Hélène DENIZE Hélène DENIZE dit :

    Merci pour cette jolie visite à distance qui m’a permis de découvrir le parcours de réalisation de la jolie et bonne boîte de thé offerte 🙂

    Aimé par 1 personne

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