
Cinq heures du matin, tu émerges du sommeil, et, moi, de la torpeur de la veille qui semble enfin éclipsée. Toi, tu jettes un bref coup d’œil sur le réveil, et moi à travers les persiennes entrouvertes : allez viens, allons profiter de la fraîcheur du petit matin.

Allez viens mon amour, allons danser dans les rues de Paris et découvrir la ville qui s’éveille.

Allons voir si tourbillon de la vie parisienne a déjà recommencé avec l’aube naissante.

Je te suis dans la rue St Jacques qui oscille entre le rouge…

et le vert à cette heure bien matinale. Une ombre passe à l’horizon.

Avançons ma douce dans ce clair-obscur qui nous enveloppe de ses couleurs pastelles.

Regarde, il est bientôt six heures au clocher de St Étienne du Mont et tout est encore si calme.

Regarde la Tour Eiffel qui s’étire dans le ciel après la nuit. La vieille dame a besoin de se dérouiller.

Vois-tu le Panthéon qui lui fait face et qui s’étire lui aussi, drapé dans ses hauteurs ?

Lève les yeux mon amour et laissons-nous envelopper par le ciel irisé qui enrobe le cœur de la cité.

Cette ville est un enchantement permanent pour les amoureux. A mon tour maintenant, de te guider vers la tour St Jacques, départ de tous les grands voyageurs.

Laissons-nous guider par la géographie des lieux et descendons doucement vers la Seine qui nous tend ses bras voluptueux.

Par la bouche à peine entrouverte de la station Cluny-Sorbonne s’échappe le souffle à peine éveillé du métro qui commence à circuler discrètement, comme un murmure sur la ville.

Viens ma mie, pour une fois que le parvis n’est pas encore envahi, profitons de cette dentelle de pierre qui surplombe l’ile de la cité.

Les bistrots sommeillent encore et les quais sont libérés du poids des habitués de la nuit…

…sauf par ici car certains ont profité de la tiédeur du matin pour se rendormir.

Viens mon amour, avançons vers le Pont Neuf admirer la vue sur la ville originelle que tu aimes tant.

Tu as raison à cette heure-ci, tout est si paisible que l’on se croirait un court instant revenu au Moyen-âge, à une époque où les véhicules à moteur n’avaient pas encore modifié la morphologie de la cité.

De l’autre côté, la cité de verre est encore assoupie.

La pendule du Collège de France indique 6h30.

Et pourtant, nous sommes les seuls amants à traverser le Pont des Arts. La fraîcheur apportée par la Seine nous surprend et nous donne envie de rester un moment.

Lève les yeux et admire les premiers reflets du soleil sur les petits carreaux des hôtels particuliers des quais.

Oui, tu as raison comme il est bon de s’extasier sur l’architecture révélée par le jour naissant.

As-tu vu sur la péniche en contrebas, les reliefs du dîner, oubliés à tout vent ?

As-tu saisi cet instant magique où la nuit cède sa place au jour et ce moment où les luminaires de la ville s’éteignent tous d’un coup de baguette magique ?

Le paquebot de verre à l’horizon va-t-il s’ébranler et prendre le large comme nous pour profiter de la fraîcheur ?

Devant le Musée d’Orsay, un vieil homme semble errer à la recherche d’un je ne sais quoi, l’as-tu vu également ?

Il est bientôt 7 heures…

…et pourtant sur le Quai Voltaire, il n’y a encore aucune voiture.

Tandis que de nombreux parisiens se laissent encore bercer par les flots…

… sur les berges commence le ballet des balayeurs qui font disparaitre les restes des festivités de la nuit.

Allez, viens prenons ensemble la direction de l’infini et au-delà…

…à la découverte des amours emprisonnés à tout jamais sur les grilles d’un pont d’acier par un petit matin d’été.

Le Musée d’Orsay encore profondément endormi ne nous livrera rien de ces trésors à cette heure mais nous reviendrons.

Sur les toits, les statues profitent de l’absence de visiteurs pour entamer une danse endiablée face…

…à l’immensité du Grand Palais qui se révèle dans les brumes du matin.

Il est désormais 7h15 ou 9h 10, c’est selon…peu nous importe, le temps ne compte plus quand nous déambulons tous les deux.

Allons voir la ville qui se mire dans les vitrines tandis que les feux passent inexorablement au vert ou au rouge…

…alors qu’il n’y a encore aucun conducteur dans les rues.

Viens ma douce , allons nous perdre encore une fois dans le vieux St Germain à la rencontre des grands écrivains dont l’âme rode dans les ruelles à cette heure du jour.

Lève encore les yeux vers cette débauche de façades qui semblent onduler sous les premières caresses du soleil.

Cette ville est délicieuse pour qui sait s’y attarder comme tu m’ invites bien souvent à le faire.

Et la voilà qui se pare pour la journée qui démarre. Ce sera une belle journée aucun doute, merci mon amour pour cette belle escapade !
Par Nathalie
Magnifique.
Plein d’une belle nostalgie.
Merci pour ces photos. Paris est tout de même si belle.
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Merci 😉
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Paris! Quelle splendeur à toute heure du jour et de la nuit. On peut la parcourir en long, en large et en travers, c’est toujours resplenplendissant cette ville à nulle autre pareille.
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