English version : https://nathjy.travel.blog/2020/06/16/on-the-street-with-the-caregivers-on-this-june-16-post-confinement-day/

Parce que nous vous avons côtoyés de près tous les jours, au plein cœur de la crise Covid, en tant que parents, enfants, conjoints, nous nous devions d’être à vos côtés aujourd’hui pour demander, avec vous, plus de moyens pour l’hôpital public.

Parce que nous savons que rien ne vous fait jamais renoncer à ce dévouement, que vous avez chevillé au corps, pour vos patients, nous nous devions de marcher avec vous pour donner de l’écho à votre mécontentement.

Parce que, vous n’avez jamais baissé les bras, malgré le manque de moyens, de collègues, de matériel de protection, nous nous devions d’être dans la rue pour montrer que votre sort ne nous indiffère pas.

Parce que tous les matins, ou tous les soirs, vous n’avez pas hésité, ne serait-ce qu’une minute, à vous rendre au travail, pour soigner les autres, alors que nous mêmes nous étions bien protégés par le confinement, nous ne pouvions pas manquer d’être avec vous en cet après-midi du 16 juin , pour juste vous redire un grand, un immense merci.

Parce que nous étions inquiets de vous partir et tout aussi inquiets de vous voir revenir, avec cette épée de Covid au-dessus de la tête, nous ne pouvions pas manquer ce RDV si important pour votre profession.

Parce que rien ne vous fait jamais reculer, quand il s’agit de prendre soin de ceux qui sont malades, fragiles, atteints dans leur être ou dans leur chair, nous nous devions de venir soutenir votre démarche.

Parce que, tout comme vous, nous refusons de vivre dans un monde où l’on maltraite ceux qui prennent soin des autres, juste au motif de choix économiques, nous ne pouvions pas rester silencieux aujourd’hui.

Parce qu’applaudir ne suffit pas, ne suffit plus, nous ne pouvions pas faire autrement que de nous faire le relais de vos slogans en faveur d’une meilleure prise en charge des malades et ce dans de meilleures conditions de travail.

Parce que ni moi, ni personne, ni même ceux qui vous ont gazés, lorsque vous avez tenté de dire que quelque chose n’allait pas dans le milieu de la santé, nous ne pouvons dire que nous n’aurons jamais besoin de vos mains expertes, de vos paroles de réconfort, de votre expertise, nous nous devions d’être là juste en signe de solidarité.

Et puis aussi tout simplement parce qu’on vous aime, que l’on connaît le prix de votre engagement et que l’on veut vous témoigner de notre solidarité, nous nous devions de marcher dans la rue avec vous aujourd’hui.

Par Nathalie