Un jour, un ailleurs n° 30

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Dès l’aube, arpenter la ville à la recherche du silence.

Croiser un chat et entrapercevoir quelques tapis suspendus sur les vieux murs de pierres.

Naviguer parmi le camaïeu de tentures qui commencent à s’afficher fièrement dans la rue.

Épier le porteur qui pénètre dans la cité, par la porte en voute, sous le soleil qui progresse dans les rues.

Aimer passionnément la vie qui, à son rythme, émerge de partout.

Être baigné par toutes les couleurs et par cette foule qui grouille maintenant dans les rues.

Côtoyer la vie avec bonheur, s’introduire dans les échanges omniprésents.

Battre le pavé pour sortir des murailles et aller s’amuser avec les enfants qui jouent sur les carrioles, pendant que les mères marchandent leurs achats.

Revenir dans la Médina à l’heure où les plus jeunes découvrent la conduite.

Entre ombre et lumière, découvrir la ville qui se vide. Rencontrer quelques rares promeneurs tandis que les bâtiments se délectent des dernières caresses du soleil et révèlent leur beauté intime.

Se diriger vers la mer en fin de journée et retrouver à nouveau la foule.

Se mêler à l’assistance et se laisser emporter par la marée humaine.

Se fondre en elle et accepter de faire corps avec l’humanité. Aimer être là au milieu de ces inconnus avec lesquels on se sent pleinement unis.

Discerner que toute la ville se retrouve ici en cette fin de soirée.

Distinguer un oiseau qui passe devant le soleil pour se faire admirer. Deviner que le spectacle des grandes marées sur fond de soleil couchant vaut le déplacement.

S’étonner de voir le soleil disparaître derrière les vagues.

Se tenir ébahis devant le mer en furie.

Être saisi par le vol de la mouette sur cette mer déchainée. Dire au revoir au soleil avec un brin de nostalgie.

Puis repartir par les rues à nouveau bondées, fourmillantes et se sentir porté par la vie.

Par Nathalie

N’hésitez pas à laisser un commentaire, à partager une émotion, à livrer vos impressions…et si vous voulez découvrir le post précédent de cette série « Un jour, un ailleurs », RDV sur : https://nathjy.travel.blog/2020/11/27/a-laube-dun-nouveau-jour-dans-les-backwaters/