Et voilà que par un beau matin, la Seine prend des allures de bord de mer.

Juste après le pont de Bir Hakeim, la Dame prend un air un peu plus détendu que celui qu’on lui connait en plein cœur de Paris.

Il faut dire que les rayons du soleil, qui viennent lécher les flancs des péniches amarrées à quai, n’y sont peut-être pas étrangers.

Sous le regard des statues du célèbre pont à étage, même les vélos se tiennent prêts à partir en goguette.

Du haut du double-pont, le métro la rappelle à l’ordre et semble lui dire  » Eh, ma jolie, n’oublie pas que même après tes débordements de ces dernières semaines, tu ne peux prétendre être la mer à Paris ! »

Pourtant à quelques encablures de là, palmiers et roues à aube se mettent de la partie…

… et tout comme les rembardes du Tennessee, nous entrainent, elles aussi, à des milliers de km d’ici, au delà des mers et des océans.

Un palmier tente en vain d’attirer l’attention d’un pousseur qui s’en va rejoindre la mer.

La manœuvre est complexe car, bien entendu, la Seine n’est pas aussi vaste que la mer.

Le pousseur met les gaz et réussit à lutter contre le courant.

Affublé de jolies écoutilles d’un bleu de bord de mer, les bateaux à quai nous laissent rêveur !

Des bateaux de croisière, barques et mats nous emportent avec eux.

Des fanions oseraient même nous faire croire, un centième de seconde, que l’on s’approche du Tibet.

Les mouettes et sternes devisent sur le parapet …

… en pleine interrogation sur leur destination .

Cherchant le sens du vent …

… bien accrochées au bastingage, elles se demandent dans quelles contrées elles ont finalement atterri. Bord de mer ou coeur de Paris ?

Pourtant aucun doute, le bateau est bien amarré …

… au Port de Paris.

La cloche de quart brille sous le soleil juste en face de Radio-France.

Le soleil met en valeur les couleurs chatoyantes des écoutilles au garde à vous…

…comme celles de la cheminée bleue et jaune que l’on distingue de loin.

Mais aucun doute, nous sommes bien à Paris puisque l’autre grande Dame est toujours là pour nous le rappeler 😉

Par Nathalie