
Après avoir quitté Mysore, ses sympathiques habitants, son majestueux palais et son superbe marché, nous voguons en direction du Wayanad. Le trajet nous permet de traverser le parc national de Nagarhole et de découvrir la faune et la flore locales.

Au fil des kilomètres, la nature environnante se modifie, le paysage se charge de couleurs vertes à foison.

Au premier regard, cela semble fouillis voir étrange : nous sommes totalement dépaysé et nos esprits n’ont pas encore trouvé leurs répères.

Mais d’ici peu, grâce aux prodiges d’Anoop, nous apprendrons à reconnaître ici quelques bananiers, là quelques caféiers, ici encore du poivre ou de la muscade. Nous avons hâte de découvrir les richesses cachées de cette végétation si abondante.

Nous arrivons à l’entrée du village de Trikaipetta, l’immersion va commencer. Nous sommes impatients de rencontrer nos hôtes.

Nous voilà maintenant au milieu des plantations de caféiers de nos charmants hôtes.

C’est le moment de découvrir les différentes étapes de cette culture qui a instillé des habitudes universelles. Ces petits grains feront probablement le tour du monde avant de déployer leur arôme et de prodiguer un coup de fouet à ceux qui auront la chance de pouvoir les déguster.

Les arbustes sont couverts de petits fruits, promesse de belles tasses de café à savourer tout autour de la planète.

La végétation qui nous entoure est luxuriante. Il suffit de tourner ou de baisser les yeux un instant pour découvrir toutes sortes d’épices et de baies qui foisonnent de tous côtés.

Par ici, voici de quoi donner un peu de piquant à la vie grâce aux saveurs de ces délicates baies poivre.

A peine plus loin, au beau milieu des différents arbres, on distingue avec bonheur les plantureux pamplemousses locaux, de quoi enchanter nos papilles assoiffées.

Au coeur de cette déclinaison de verts, on se réjouit d’apercevoir quelques tâches de couleur disséminées par les hibiscus.

Nous nous extasions ensuite en découvrant les fruits du roucou ou bixa qui permettent aux femmes indiennes de se parer de leurs célèbres bindi sur le front. Le roucou est aussi utilisé comme pigment corporel, teinture ou aromate. Dans nos contrées, on en trouve aussi dans les boulettes d’Avesnes.

Amusons-nous quelques instants avec ce mimosa pudica dont les feuilles se retractent au toucher. On appelle ces feuilles, des feuilles sensitives car elles ont la propriété de se replier en cas de trop forte sensation de chaleur afin de préserver l’eau.

Par ici, ce sont les régimes de bananes qui donnent à profusion et quel régal : un goût jamais égalé.

Arrêtons-nous un temps pour récolter quelques pieds de curcuma et de gingembre en direct.

Le sol est tapissé de plants et les merveilleuses racines de couleur jaune ou safranée feront d’ici peu le bonheur des gourmets et des cuisiniers.

En étant bien attentifs, on entraperçoit ici ou là quelques noix de muscade à travers le feuillage intense.

Il suffit de briser la coque pour découvrir quelques merveilleux arilles qui entourent la noix si gouteuse.

A quelques distance des maisonnées éparses, il y a aussi de quoi nourrir le bétail.

Prolongeons la randonnée sur la petite route sinueuse au coeur des grands palmiers. Le paysage est époustouflant et très dépaysant.

De ce côté, on distingue facilement les noix de coco ainsi que les cordes qui serviront aux cueilleurs qui sont de moins en moins nombreux aux vues des risques du métier.

Par ici, on trouve les racines d’Ashwagandha, cette plante aux vertus ayurvédiques très connues.

On dit que la plante est aussi une plante anti-stress, c’est peut-être ce qui explique la patience indienne à nulle autre pareille.

Par là, nous sommes emportés par une nouvelle explosion de couleur dans les tons jaunes safran si chers à ce pays.

En nous enfonçant encore un peu plus loin, au cœur de la forêt, toujours en compagnie d’Anoop, de l’association Kabani, nous tombons sur une plantation d’hévéas.

Les yeux écarquillés devant tant de découvertes, nous pénétrons sur la plantation pour y comprendre la technique de récolte.

Des petits godets sont suspendus tout au long des arbres.

Anoop nous explique comment on procède.

Il faut faire une petite entaille dans l’écorce, ni trop profonde ni trop légère. On voit alors apparaître les premières gouttes de latex qui perlent à la surface.

En à peine quelques minutes, c’est un petit filet qui s’écoule sous nos regards ébahis.

Le godet se tient prêt pour recueillir le liquide d’un blanc immaculé.

Il suffit de placer une petite gouttière afin que le précieux liquide se dirige dans les godets installés à cet effet. On imagine ensuite tout le travail qui conduira de la récolte à nos confortables matelas en latex biologiques…

Il est temps de faire une petite pause et de lever les yeux. Le ciel est magnifique, les feuillages nous préservent du soleil qui distille maintenant ses rayons avec force, l’air est moite mais il n’y a aucun doute, il y a ici un avant-goût de paradis. Nous nous retrouverons prochainement pour la suite de cette balade féérique au cœur d’une nature prodigieuse.
Par Nathalie
Magnifiques photos et magnifique documentaire. C’est inouï ce que nous découvrons! Il faudrait plusieurs vie pour connaître toutes ces merveilles.
Merci, c’est très intéressant !
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Merci pour cette balade féerique et instructive !
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Merci pour ces précieuses infos sur l’aspect originel du poivre et du café ingrédients si banals de notre quotidien qu’on oublie le long chemin qu’ils parcourent avant de s’etablir dans nos cuisines.
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