Par un dimanche bien ensoleillé de ce mois de septembre se réjouir d’aller fureter du côté de l’Île de la Cité à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine.

S’approcher d’un peu plus près et apercevoir l’effervescence sur le célèbre parvis de Notre-Dame.

Se faufiler dans la foule et pénétrer enfin dans le village des métiers.

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En quelques minutes, repérer le stand des acteurs de l’archéologie préventive sans lesquels le patrimoine ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui…

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Les passionnés se massent autour des stands et ils sont vraiment très nombreux. Aucun doute, l’évènement est un succès et comme c’est toujours le cas, les informations délivrées par les représentants de l’archéologie préventive sont d’excellentes qualités. On entend d’ailleurs circuler moult compliments parmi les visiteurs de tous âges, ravis d’avoir fait le déplacement. Le travail est scientifique, fouillé – c’est le cas de le dire 🙂 – et présenté de manière accessible au grand public.

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Les archéologues et leurs collègues du service communication se relaient et conjuguent leurs efforts pour offrir à tous un accès à cette science qui fait encore rêver les petits et les grands, de 7 à 77 ans et plus. Il serait d’ailleurs plus juste de dire à « ces » sciences car elles sont nombreuses et méritent d’être découvertes chacune indépendamment (anthropologie, céramologie, xylologie, géophysique, fouille des puits, fouilles subaquatiques, archéozoologie, tracéologie, géomorphologie…) tellement elles sont riches et diversifiées. Et toutes sont nécessaires pour mieux comprendre l’Humanité et son cheminement au cours du temps.

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C’est aussi le moment pour moi de retrouver d’ancien(ne)s collègues dont l’investissement est constant et sans faille depuis tant d’années. Cet investissement est sans doute le premier signe de reconnaissance de l’archéologue. C’est l’une de mes convictions, moi qui ai eu l’honneur de les fréquenter de très près durant sept années. Ce métier – un métier magique disent certains – mais aussi un métier difficile, auquel il faut bien souvent consacrer plus de temps et d’énergie que ce qui est raisonnable. Un métier passionnant – disent d’autres – mais aussi un métier exigeant et usant qui fait que l’on doit souvent travailler loin de chez soi. Un métier enrichissant – entend-on encore – mais aussi un métier éprouvant pour lequel il faut accepter de travailler dehors par tous les temps et dans des conditions parfois extrêmement délicates. Plus qu’un métier, une vocation.

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Plutôt que de parler de « métier », d’ailleurs, je préférerais plutôt évoquer ces hommes et ces femmes de terrain, qui font de l’archéologie au quotidien. Ces hommes et ces femmes qui se grattent parfois la tête pendant des heures pour comprendre, pour faire aboutir, pour révéler et écrire ce qui fera avancer notre compréhension de la vie humaine à travers les âges. J’aimerais vous parler de ces hommes et de ces femmes qui, souvent suspendus entre deux réflexions, se retrouvent dans des situations rocambolesques mais qui, s’appuyant sur leur savoir commun, ne lâchent rien pour faire avancer la recherche. J’aimerais parler de ces hommes et de ces femmes qui savent toujours prendre le temps de partager leurs connaissances, sans aucune prétention, dans la plus grande simplicité, avec amour et conviction. Car c’est surtout cela le métier d’archéologue, quelque chose qui entre en résonance avec la vie de tous les jours, avec les humains dans leur simplicité, avec l’avenir et ses incertitudes. Et tout cela est finalement assez éloigné des stéréotypes type « Indiana Jones ».

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Alors quand l’occasion se présente, n’hésitez pas à aller à la rencontre de ces hommes et ces femmes passionné(e)s et passionnant(e)s. Dès que vous entendez parler d’animations, de journées portes-ouvertes, de visites de chantier… foncez ! Vous ne serez jamais déçus !

Mais ma passion pour l’archéologie préventive ne me fera pas oublier d’évoquer, quoique trop rapidement, tous les autres métiers présents ce jour sur le parvis de la cathédrale, et qui concourent à la reconstruction de ce monument emblématique de Paris : charpentiers, échafaudeurs, cordistes, restaurateurs de sculptures, chaudronniers, dinandiers, patineurs, ingénieurs, architectes, maîtres d’ouvrage, chercheurs… et j’en oublie.

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De notre côté, nous repartons enchantés d’avoir eu de bons temps d’échange et d’avoir pu admirer de belles démonstrations sous les regards ébahis des statues de Notre-Dame.

Par Nathalie

Ps : pour ceux qui souhaitent en savoir plus : https://nathjy.travel.blog/2021/07/04/au-revoir-et-merci-pour-cette-belle-aventure-humaine/