Un rêve d’enfance : visiter une plantation de thé au Kerala

Au moment où j’écris ces quelques lignes, me revient l’émotion qui m’avait assaillie à l’approche de la plantation de théiers lors d’un voyage écoresponsable au Kerala. J’avais tant attendu ce jour, tant espéré et tant rêvé ce moment… depuis l’enfance, je crois.

Dès l’entrée, j’avais été saisie par la douce rondeur des collines sur lesquelles le thé ondulait en vagues vertes.

Puis, au bort du bassin qui sert de réserve d’eau, nous avions pu nous poser un peu et prendre le temps d’admirer toute une partie de la plantation. Je me souviens m’être demandée si je n’étais pas en plein rêve tellement j’étais sous le charme.

Ensuite, nous avions arpenté des petits sentiers cheminant au milieu des théiers, et nous étions montés vers la manufacture.

De chaque côté, des vagues de théiers ondulaient paisiblement tout autour de nous.

Et nous voici cheminant sur l’une des nombreuses petites sentes qui permettent aux cueilleurs de faire leur travail. De-ci et de-là, des arbres dressés droit comme des I, sans ordre ni régularité bien logique, et sur lesquels s’agrippent les poivriers.

Le fameux poivre du Kerala : un parasite qui vaut de l’or.

En chemin, notre guide nous avait expliqué les différentes étapes de la cueillette. Les fines feuilles donnent un thé vif et frais, le fameux Pekoe.

Les feuilles moyennes pour un thé un peu moins riche en saveurs qui correspond à ce que nous appelons couramment le broken pekoe car les feuilles sont brisées.

Puis le temps était venu pour nous de reprendre le chemin, nous étions attendus pour une dégustation.

Sur la crête, nous avions découvert les logements des familles de cueilleurs-euses.

Il faisait bien chaud, c’est incontestable, mais le lieu était si paisible que le bonheur était à son comble.

Nous avions été invités à pénétrer dans le grand hangar de séchage qui embaumait le thé de façon intense.

Une cueillette venait justement d’arriver, fraîchement récoltée sur les collines que nous venions de parcourir.

Dans une deuxième salle, les trieuses, chauffeuses et autres sécheuses étaient à l’œuvre…

Éjecté avec puissance de cette machine, le thé ressemblait à du marc de café, et on s’y serait tromper si ce n’était ce parfum lourd, presque entêtant, qui nous renvoyait sans doute possible à notre Darjeeling matinal.

Les tamis tournaient à vive cadence.

Les séchoirs tournaient et retournaient sous le regard attentifs des ouvriers.

Le résultat était bluffant : d’une finesse extraordinaire pour la qualité supérieure, d’un parfum enivrant pour toutes les finitions.

On préparait ici quatre qualités différentes de thé noir…

…dont une partie était conditionnée sur place : dans une petite pièce adjacente, des femmes préparaient les précieux sachets destinés à la vente locale.

Chacune absorbée par sa tâche…

…les sachets passaient de main en main…

…tout était pesé au gramme près pour ne pas voler le client.

Dans une autre salle, on trouvait une autre sorte de sac, dont la taille nous laissait deviner que c’était à destination des grossistes.

Le célèbre breuvage était prêt pour l’exportation.

Un homme tenait la comptabilité sur de grands cahiers reliés et recouverts de superbes papiers aux teintes variées.

L’instant le plus solennel était venu, celui de la préparation…

…puis l’instant le plus magique, celui de la dégustation.

Après avoir goûté aux différents thés et niys être laissés enivrer par les différents arômes, non sans nous retourner, nous étions redescendus au pieds de la plantation. Nous avions laissé la manufacture alors que les ouvriers étaient affairés à charger les camions pour que le thé de la plantation puisse apporter ses bienfaits aux quatre coins du pays et peut-être du monde.

Je me souviens avoir jeté un dernier regard sur les camelia sinensis qui s’étalaient à perte de vue sur les collines entre les poivriers…

…et m’être dit que nous nous étions complètement laissés emporter par ces vagues vertes jusqu’au pays des souvenirs magiques qui nous habitent encore aujourd’hui.

Au détour d’un petit sentier, nous avions fait étape dans une gargote tenue par une famille de cueilleurs pour déguster, cette fois-ci, un thé chaï épicé juste comme il faut.

Cette immersion au cœur d’une plantation de thé du Kerala reste dans nos esprit comme un merveilleux moment tant du fait du paysage, de la vue, des rencontres avec les coopérateurs que de la dégustation du thé fraîchement récolté.

Sur les murs de l’accueil, nous iparticulièrement apprécié l’art tribal qui exprimait différents moments de la vie de la plantation.

Nous avions enfin quitté la plantation, nous dirigeant alors vers le Wayanad et ça c’est une autre histoire !

Par Nathalie

Un commentaire Ajouter un commentaire

  1. Avatar de Amal Amal dit :

    Ça fait du bien ces invitations au dépaysement !

    J’aime

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